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 Fragments retrouvés VII : Les Larmes de la Déesse

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Monarque de la Brume

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MessageSujet: Fragments retrouvés VII : Les Larmes de la Déesse   Fragments retrouvés VII : Les Larmes de la Déesse Icon_minitimeMar 19 Fév 2013 - 21:48

Fragment Retrouvés VII
Les Larmes de la Déesse



Selon l’érudit Hel Munster, un battement d’ailes de Moskitos peut provoquer une tempête à l’autre bout du Monde. Lorsqu’un démon tente de dérober un Dofus, la première vague d’ombre s’étend sur le monde… Mais de l’obscurité jaillit parfois la lumière ! Une nouvelle déesse accède au panthéon.

Djaul court à en perdre haleine, traversant les champs inondés et les forêts boueuses. Tenter de berner un dragon bleu est périlleux ; échouer est désastreux : les environs sont noyés sous une pluie battante. Toute cette eau se transformera en torrents, en ruisseaux qui rapporteront à Aguabrial le moindre de ses mouvements. Combien de jours se sont écoulés depuis qu’il a essayé de berner le dragon ? Impossible à dire… Reclus dans l’antre d’Aguabrial, Djaul a perdu le fil du temps. Et les pluies qui tombait depuis Octolliard noient les paysages et effacent la marche des saisons. Djaul a alors l’idée d’user de son privilège de protecteur pour consulter l’Horloge Divine.

Elle apparaît à sa demande, chacune des douze gemmes violettes brille d’un feu intense. Le démon lui fait face et alors qu’il déchiffre la date, il sent la colère monter en lui. Les pluies de Novamaire lui ont paru longues et pour cause ! Brumaire a amputé le mois de Descendre de seize jours ! Aussitôt, Djaul déchaîne la glace de Descendre sur le monde. Au moins l’eau restera muette un moment… Pendant deux semaines, le démon séjourne dans la pénombre des forêts du Sud, ruminant son échec jusqu’à la fin de Descendre, alourdissant les terres de neige et de glace. Le 31 Descendre sa vengeance est prête.
Ce jour là, comme chaque année, Solar monte sur les hauteurs d’Amakna. Il s’apprête à clamer le début de Javian et le commencement d’une année nouvelle. Djaul l’attend, tapi dans l’ombre. Au onzième coup sonnant minuit, le démon bondit et laisse exploser sa rage et sa furie. Solar est surpris par l’attaque mais se défend en guerrier. Le combat des deux protecteurs est d’une violence telle que les pierres et les roches alentours en gardent les blessures.

Solar, frappé à mort, s’écroule sans vie. Victorieux, Djaul précipite la dépouille du protecteur de Javian au bas des montagnes d’Amakna. Ce mois de Descendre allait être l’un des plus longs et rude que connaitraient les habitants du monde des Dix.
Famines, épidémies et pillages ravagèrent les campagnes. Les habitants étaient démunis face à une telle situation. Seules les déesses semblaient prêter attention à leurs disciples. Fécas et Crâ pouvaient user du feu blanc pour se prémunir du froid. Les Eniripsas pouvaient compter sur l’art de soin qui leur permettait de subsister. Quant aux autres, ils s’affaiblissaient chaque jour davantage. Il n’était pas rare de voir des aventuriers autrefois fiers, des guerriers jadis glorieux, mort de froid et d’épuisement sur les routes, et recouverts de glace.

Un jour enfin, un prophète vint. Il disait avoir été bûcheron, et maintenant il prêchait la parole de la déesse Sacrieur. Une déesse nouvelle venue ? « Oui ! », répondait le prophète. « Les malheureux lui jurent fidélité en lui remettant leurs souffrances, et grâce à la déesse ils recouvrent force et vigueur… ». Des prières s’élevèrent dans les contrées pour que les tourments cessent. Mais ces prières-là n’étaient plus destinées aux dieux qui semblaient insensible, mais à la déesse Sacrieur, qui paraissait être une déesse de compassion. Elle qui ne vivait que par la foi d’une petite centaine de disciples, vit des fidèles affluer de toutes part. Les douleurs infligées par le froid étaient compensées par les forces que la déesse octroyait à ses fidèles. Les fidèles Sacrieur marchèrent des landes de Cania jusqu’au port de Amakna, afin de convertir ceux qui le voulaient. Le prophète déclamerait par la suite ces quelques alexandrins :

Nous partîmes cinq cents ; mais par un prompt renfort
Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port,
Tant, à nous voir marcher avec un tel visage,
Les plus épouvantés reprenaient de courage !


Ces vers eurent un tel renom qu’ils traversèrent l’espace et le temps et furent repris par un écrivain beaucoup plus tard, dans un autre monde… mais c’est une autre histoire ! De son côté, Djaul avait suivit l’avènement de la déesse avec grand intérêt. Il se demandait comment tirer avantage de la situation. Perché dans les cimes d’un hêtre, il observait les mouvements des sacrieurs lorsqu’il sentit soudain une main l’agripper et le tirer violemment en arrière. Surpris, il n’eut le temps de se rattraper aux branches de dégringola jusqu’en bas. A moitié assommé par sa chute, il vit Silvosse, le protecteur de Flovor, se dresser devant lui, les poings serrés sur le manche d’un marteau massif.

« Démon, mes arbres gèlent ! Par ta faute !! Et toi, Djaul le Patojeur, tu viens , tu plantes tes griffes dans l’écorce de mes protégés ! Et tu crois t’en tirer comme ça ? Celui-là, (il désigna l’arbre), ne supporte plus ta présence dans ses branches… Et moi non plus ! » . Djaul eut à peine le temps d’esquiver le coup que lui assénait Silvosse. Tout autour de l’acier du marteau, la neige fondit instantanément.

« Place ! Fais place, Djaul ! Le mois de Flovor commence ici et maintenant. Ôte-toi de mon chemin, et ne cherche jamais à entraver Flovor ! Je ne voudrais pas mêler ton sang à la sève de mes arbres… », lui dit Silvosse d’une voix rauque. Djaul se releva et, encore titubant, se dirigea vers le Sud.

Au même moment, l’assemblée des dieux s’était réunie pour accueillir la déesse Sacrieur. « Qu’a-t-elle fait pour mériter sa place !? », vociféra Rushu.
« Tu le sais comme nous, Rushu. Elle a simplement des fidèles qui croient en elle », répondit calmement le dieu Iop. Il ajouta « Et ils sont plus nombreux chaque jour ».
- J’exige une preuve ! Elle n’en est pas digne ! Je le sais ! », cria Rushu en pointant du doigt la déesse qui restait impassible.
- Il n’y en a nul besoin », répondit encore le dieu Iop ; et avant qu’il ait pu ajouter un mot, la déesse Sacrieur prit l’horloge divine entre ses mains. Elle la tenait tel un oracle. Chaque seconde écoulée murmurait la vie du monde… Elle, et tous les autres dieux, entendirent la souffrance et l’effroi des habitant d’Amakna. Ils étaient en proie aux peurs les plus folles, et dans le chœur de plaintes qui s’élevait, les dieux percevaient pourtant une note douce et grave, celle de l’apaisement. Prise de compassion, une larme roula sur la joue de la déesse, tomba sur l’horloge divine, s’infiltra dans les rouages, et surprise… L’horloge, soudain vivante, fut prise d’une unique convulsion : l’espace et le temps, passé et présent, semblèrent se froisser…

A cet instant, Xélor prédit que Bonta et Brakmar, les villes rivales, seraient détruites lors de la guerre des cités, et que, grâce à la larme de la déesse, elles rejailliraient du néant dans lequel l’Histoire les aurait jetées. Cette fois, Xélor ne toucherait pas à cette anomalie chronologique : c’était une seconde chance offerte aux deux cités.

Rushu, d’abord interloqué, arbora un large sourire.
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