Prélude
Une nouvelle âme fit son entrée sur Incarnam. Elle était encore innocente et curieuse, et n’avait qu’un désir, celui de découvrir son nouveau monde. Très vite, cette jeune âme découvrit à travers les champs de blé aux couleurs d’or et les forêts verdoyantes, de nombreux vestiges. De ci de là des statues gigantesques, juste à côté d’elles était installé des stèles sur lesquelles figuraient une petite légende. Au détour d’un chemin, notre jeune âme tomba sur une des statues, une titanesque épée, qui reflétait l’éclat du soleil et sur laquelle figurais plusieurs fissures.
Cette statue l’impressionnait par sa démesure, quel être pouvait donc se servir d’une telle arme ? Ni une ni deux, notre jeune âme était déjà en train de lire la stèle. Voilà ce qui était écrit :
L’épée de Iop
« Les légendes racontent que par une sombre nuit où les vents du Krosmoz soufflaient rageusement, une horde de démons s’échappa de la dimension infernale pour envahir l’archipel céleste d’Incarnam. Le divin Iop, qui ne manque pas une occasion de briser des crânes, quitta alors sa forteresse en Ingloriom pour mettre fin à cette inqualifiable intrusion.
Le Seigneurs des Braves se dressa seul contre l’armée démoniaque. Il trancha, faucha, écrasa, embrocha, réduisit en pulpe, coupa en petits dés les diaboliques créatures avec une facilité déconcertante. Le combat était bien trop inégal ! Pour tromper son ennui et donner une maigre chance à ses adversaires, Iop jeta son épée à terre. Mais l’effet ne fut pas celui escompté : face à une telle démonstration de force, les démons s’enfuirent sans demander leurs restes éparpillés !
Iop fut déçu, il retourna sur Ingloriom sans même ramasser son épée. L’arme divine resta plantée dans le sol d’Incarnam, et elle devint un symbole de courage pour toutes les âmes. »
Après avoir finis de tout lire, il n’était plus question que d’une seule chose dans l’esprit de notre jeune âme… Devenir un disciple de Iop. Elle sentait déjà l’odeur du sang, voyait les viscères et les tripes de ses ennemis voler partout autour d’elle sans qu’aucune lame ne puisse l’atteindre. Son rire tonitruant figerait ses adversaires qu’elle se ferait un plaisir de découper par la suite ! Oh que de joie dans le simple fait de l’imaginer...
Son choix fait, il ne lui restait qu’à partir d’Incarnam pour suivre la voie de Iop. Mais serait-ce si simple ? Le seul accès vers la sortie se trouvait être dans la tanière du terrible Milimilou !
Chapitre 1 : Le creuset de l’épreuve
Notre jeune âme, après s’être chichement équipé d’une épée de fer et d’un plastron rembourré en plume de piou, s’avança d’un pas déterminé vers l’antre du Milimilou.
L’entrée donnait l’impression de faire face à une gueule monstrueuse, avec ses rochers pointus faisant office de dents. Tout ceci était lugubre au possible, pas un bruit, impossible d’y voir à travers, et pourtant… Le danger rodait ici, cela était certain. Se décidant à entrer, quelle ne fut sa surprise quand notre jeune âme vit des crânes éparpillés un peu partout dans l’entrée. Il y avait également cette odeur entêtante de sang et de moisissure qui renforçait l’appréhension de notre jeune âme… Tout ceci n’augurait rien de bon et pourtant il lui fallait continuer si elle voulait un jour devenir un valeureux disciple de Iop. La peur ne devait en aucun cas la dominer, non bien au contraire, elle devait l’apprivoiser et en faire une alliée.
Un bruit vague se fit entendre au fond de la salle, comme une sorte de raclement sur la pierre, de l’autre côté, un hurlement rauque. Sa main se crispant sur son épée, l’âme attendit, les sens aux aguets. Encerclée elle l’était, mais par combien d’adversaires ?Pour le moment elle en avait entendu deux.
Le bruit d’une épée sortie de son fourreau, et à peine un instant plus tard, voilà que le premier assaillant lui faisait face ! Un squelette avec des os d’une couleur blanche laiteuse. Un bouclier pendait dans son dos, l’épée dans sa main, il entreprit de la faire tournoyer, sans doute pour impressionner son ennemi. Puis d’un bond, il fut sur la jeune âme ! La danse mortelle commença, les épées s’entrechoquaient, provoquant des étincelles, chacun essayant de feinter son adversaire. Une coupure apparut au niveau de la pommette de la jeune âme qui frappa d’estoc en représailles.
Mais… le squelette n’était pas seul. D’un rapide coup d’œil en arrière, la jeune âme entraperçut un bouftou de guerre fonçant sur elle. Le moment était critique. Essuyant un nouvel assaut furieux du squelette, elle bondit sur le côté et laissa le bouftou continuer sa course. Il embrocha le squelette d’un coup de corne, mais il n’en avait cure. Secouant sa tête pour déloger les restes du squelette, il s’apprêtait à charger de nouveau. Alors qu’il chargeait, l’âme quant à elle attendait, la patience et la précision était la clef. C’est au dernier moment qu’elle bondit au- dessus du bouftou, et d’un coup, lui enfonça dans le cou et jusqu’à la garde son épée.
Après s’être donné un petit moment de récupération, elle alla ramasser la lame ébréchée du squelette et continua son chemin jusqu’à arriver à proximité de la dernière partie de la grotte : La tanière du Milimilou.
L’odeur fétide qui régnait ici était à la limite du supportable, le souffle court, notre jeune âme entreprit d’avancer prudemment, ses yeux scrutaient la salle à la recherche du monstre. De l’autre côté de la salle se trouvait la sortie, elle pouvait très bien choisir de l’emprunter sans combattre, mais serait-elle digne alors de rejoindre les disciples de Iop ? Non ! La réponse paraissait évidente, elle n’aurait même pas du envisager cette option… Elle continua de chercher le Milimilou, mais c’est lui qui la trouva en premier.
Un grognement, derrière elle. Quand elle se retourna, que ne fut le spectacle offert à ses yeux ! Le Milimilou était énorme, au moins deux fois sa taille, sans parler de sa corpulence… Il faudra qu’elle y mette toute sa force, pour espérer le tuer, s’il ne l’achevait pas avant. Des fils de baves s’écoulaient de sa gueule, dont de grandes dents s’échappaient. Il faudra aussi se méfier des griffes du monstre qui en un instant pourrait l’éventrer.
Le Milimilou s’élança, et balaya d’un coup de patte l’endroit où se trouvait un instant plus tôt son adversaire qui esquiva d’un bond en arrière. Lâchant un petit grognement de dépit, quand il s’aperçut qu’il n’avait rien déchiqueté, l’âme profita de ce relâchement pour frapper d’estoc avec l’épée ébréchée qui se brisa quand elle entra en contact avec la peau rugueuse du monstre. Un peu désemparée, avec sa dernière épée dans la main et la garde de l’épée brisée dans l’autre il fallait réagir, et tout de suite. L’âme décida donc de lancer la garde de l’épée sur la truffe du monstre, l’effet fut à la hauteur de ses espérances, le Milimilou lâcha un hurlement de douleur ! Mettant ce temps à profit l’âme recula pour essayer de trouver une autre idée. Mais le monstre était déjà sur elle, lui lacérant le dos d’un coup de patte. Le sang s’écoulait à flot continu des blessures.
Mais il ne fallait pas baisser les bras, d’un geste rageur en arrière, elle abattit sa lame à la base du cou, laissant une profonde entaille au monstre et tomba lourdement sur le sol. Quand la bête voulut porter le coup de grâce, l’âme leva son épée pour traverser de part en part la gorge du monstre et transperça son crâne. L’épée fichée dans la gueule du monstre sonna le glas du Milimilou qui s’affaissa sur l’âme. Après s’être dégagée, encore toute chancelante, elle poussa un cri de victoire et titubante vers la sortie.
Ce ne fut qu’une heure après qu’on la trouva, évanouie, un sourire aux lèvres, baignant dans une flaque de sang. Elle fut amenée d’urgence à la taverne pour être examinée et soignée.
Dix jours de convalescence plus tard…
Le tavernier s’approcha, au premier abord, il pouvait paraitre rustre mais il fut celui qui rester à son chevet durant ses dix jours.
« Alors, c’est le grand jour n’est-ce pas ? » Demanda le tavernier
« Oui ! Je vais enfin pouvoir suivre la voie de Iop. » Répondit toute excitée l’âme
« Avant cela, il te faut choisir un nom. »
« J’y ai déjà pensé… Ce sera Nangwa ! »
« Hu-hu, quel drôle de nom.»
« Un nom qui me va comme un gant. »
« Je n’oserais pas dire le contraire. »
« Je…Je tenais à te remercier, ainsi que tous les autres acteurs de ma guérison. C’était très noble de me sauver alors que tu ne me connaissais pas. »
« La vie est ponctuée de surprises hein… Comme un vieil ours hirsute qui porte secours à une jeune âme. »
L’âme et le tavernier se donnèrent une dernière accolade avant de se quitter. Tout serait nouveau quand elle partirait d’Incarnam. De multiples choix s’offriraient à Nangwa, même si son chemin était déjà tout tracé. Trouver un maître d’apprentissage afin de devenir un virtuose de l’épée, et marcher sur les traces des autres disciples de Iop en effectuant un pèlerinage à travers le contient d’Amakna.
Quand elle retourna dans l’antre du Milimilou, un sentiment de puissance l’envahit, elle avait triomphé de son creuset des épreuves !
Chapitre 2 : L’initiation
Nangwa arriva à Astrub très vite, et aussitôt se mit à la recherche de la statue de Iop. Il se doutait qu’il y aurait là-bas, quelqu’un capable de le renseigner voir de lui apprendre la voie de Iop. Et, peut-être aujourd’hui, Nangwa fut béni car il eut la chance de tomber nez à nez avec celui qu’on appelait Rok.
En tant que disciple de Iop, il n’avait que peu d’égal. Et s’il acceptait de prendre sous son aile Nangwa, ce serait fabuleux ! Avançant d’un pas déterminé, il se campa devant Rok, et d’une voix suppliante dit :
« Bonjour Maître Rok, il faut que vous m’appreniez à suivre la voie de Iop ! »
« Et qui es-tu pour venir me déranger ? » Répondit-il
« Un valeureux disciple de Iop ! J’ai déjà vaincu le terrible Milimilou, mon creuset de l’épreuve. »
« Ton creuset des épreuves ne s’arrête jamais … » Un voile sombre s’abattit soudain sur le visage de Rok
« Mais…il a bien failli me tuer ! »
« Ce petit caniche ? »
"Il faisait deux fois ma taille !" protesta Nangwa
« Une cible d’autant plus grosse ! Et plus de chair à découper. »
« Si je comprends bien… Vous ne voulez pas de moi ? »
« Ai-je dit ça ? Non, non, mais cette vanité, il te faudra t’en défaire. Tu as juste tué un gros chien puant. Tu en verras d’autres si tu persévères dans la voie de Iop. Je puis te le promettre. »
« Merci beaucoup. Je vous prouverais que vous avez bien fait ! »
« J’y compte bien. D’ailleurs on commence maintenant. Va demander au forgeron une épée valable et tu iras me faire dix fois le tour d’Astrub avec toute ton armure. Aller le temps c’est de l’effort ! »
Pendant deux années, sous la férule de Rok, Nangwa s’entraina sans relâche, ne laissant à son corps que peu de répit. Mais il lui fallait tout endurer sans se plaindre s’il voulait un jour pouvoir voler de ses propres ailes. Et c’est deux années plus tard qu’arriva le moment tant attendu. Rok avait fait venir Nangwa devant la porte nord d’Astrub, un jour de pleine lune…
« Nangwa, il est temps pour toi de m’affronter. De me montrer si tu as ce qu’il faut pour commencer ton pèlerinage. Le combat s’arrêtera au premier sang, si je suis le premier touché, tu pourras partir dès demain, en revanche ! Si c’est moi qui fais couler le premier sang, alors tu seras forcé de t’entrainer plus durement encore pour quelques années avant que je ne te donne ma bénédiction. »
Dégainant d’un geste fluide son épée, Rok se plaça devant Nangwa et attendit, dans une posture de garde haute, prêt à faire fondre sa lame sur son adversaire. Nangwa tira également sa lame de son fourreau et se mit en position.
N’en pouvant plus d’attendre, Nangwa tenta une feinte qui fut contrée aussitôt par un coup d’estoc qui ne le manqua que d’un cheveu. Les deux épéistes se regardaient dans le blanc des yeux. Un nouveau coup, porté par Nangwa en direction de la jambe de Rok pour le forcer à bouger ! Ce dernier répliqua d’un coup de pommeau dans la joue de Nangwa.
« Aha, ta garde ! Combien de fois devrais-je te le dire ? Ne te lance pas dans une attaque de ce genre sans être sûr que ton adversaire n’est pas plus rapide que toi. »
Ce fut au tour de Rok de prendre l’initiative, il frappa de taille en direction du torse de Nangwa qui attendit le dernier moment pour bondir en arrière. La sueur coulait le long de son visage, le souffle court, il se mit en position de garde basse et attendit que Rok attaque une nouvelle fois.
Ce dernier lança une attaque fulgurante, Nangwa para d’un geste brusque et les deux épées se percutèrent bruyamment. Une gerbe d’étincelles fusa en direction du visage de Rok, qui déstabilisé le temps d’une seconde. Nangwa n’hésita pas, son épée se posa sur la joue de Rok, et d’un petit geste, lui entailla.
« On dirait que j’ai gagné. »
« En effet ! Tu as su mettre à profit mon moment de relâchement. C’est aussi ça être un disciple de Iop ! Profiter des faiblesses de son adversaire pour n’en laisser qu’une dépouille muha. Dès demain tu commenceras ton pèlerinage »
« J’ai hâte ! Merci pour tout. Ces quelques années avec vous furent très enrichissantes, mais maintenant je vais pouvoir tracer ma propre route et devenir un authentique disciple de Iop. »
Dès le lendemain, Nangwa partait avec son paquetage sur le dos, prêt à tout pour accomplir son rêve.
Fiche Perso
Je me nomme donc Nangwa, suis un disciple de Iop en devenir. Je suis de retour sur Dofus après quelques années d'absence, j'avais arrêté pour mes études mais maintenant disons que ça va mieux donc je vais me le permettre. Je souhaite sur Dofus, m'amuser, oui je sais c'est une raison "Bateau" par excellence, elle n'en demeure pas moins vraie. Je n'ai aucune prétention à devenir premier de quoi que ce soit, tout ce que je souhaite en revenant sur Dofus, c'est de passer du bon temps quand je serais connecté les soirs. Sinon donc j'aimerais surement toujours autant koli qu'avant, les quêtes je ne sais pas trop, si ça n'a pas changer et que les dialogues sont toujours aussi jouissifs j'me laisserais forcement tenter !
Et sinon, pourquoi vous ? Et bien c'est une décision murement réfléchie, même si je me doute que plusieurs parties du forum me sont cachés pour des raisons évidente, ce que j'ai pu voir m'a clairement motivé à rejoindre vos rangs. Et le RP m'a l'a très sympathique, aimant beaucoup lire ( Tolkien, George R.R Martin, Orwell, etc...) et bien je me dis qu'écrire est juste la continuité de la lecture.
Je pense que c'est presque bon, il manque, à mon humble avis un poil de servitude et de dévouement.
« Moi, Nangwa, jure allégeance au monarque de la brume et à son royaume.
Que la brume m'emporte si je faillis à cette tâche. »